Bonjour à tous. Comment ça va ? C’est quoi ce sondage bidon? Je viens à peine de m’installer devant mon écran – on a Internet depuis ce week-end !! – et que vois-je ? 65% des français seraient satisfaits ou très satisfaits d’avoir Nicolas Sarkozy pour président de la République  ? Remarquez, il met le paquet ! Et maintenant que son pote Solly va diriger TF1, attendez-vous à ce que sa cote de popularité continue de grimper !! De là à ce qu’il nous fasse une apparition en espadrille en plein épisode des Cordier Juge et Flic il n’y a qu’un pas… Allez bon courage ! Et croisez les doigts pour que cette ordure de Juppé perde sa couronne aux législatives ! Ca sera toujours ça de gagné !

Je passe aux choses sérieuses. Je vais bien, ma chérie aussi. On surplombe Paihia  dans notre cabane en bois depuis une dizaine de jours maintenant et on vit comme n’importe quel petit couple de tourteaux (ou presque !), on a même acheté un frigo et une machine à laver… faut dire que la cabane, aussi jolie qu’elle soit, était NON MEUBLEE  !! Alors il a fallu dégoter plein de trucs indispensables, en vitesse, et avec un budget comparable à celui de ce pauvre Gérard Chivardi ! Ce qui explique qu’on se retrouve avec un authentique Frigidaire, qui a vu tomber le mur de Berlin, et peu être même le Rainbow Warrior ! (J’y reviendrai). Mais l’important c’est que ça commence à ressembler à une maison, et qu’on s’y sente bien.

J’ai mis quelques photos dans l'album Nouvelle-Zélande, je sais c’est ridicule, on dirait le blog d’une femme au foyer expatriée qui sait pas quoi foutre de ses journées (!). Je vous invite donc à vous interroger sur ce que vous aimeriez lire sur ces pages à l’avenir. Donnez votre avis, posez des questions : je souhaite ce travail d’écoute et de confrontation des idées. Plus juste, la France sera plus forte (Ségolène sors de mon corps merde !!!). Non, vraiment, j’ai besoin de votre avis ! Sinon, attendez-vous à trouver dans le prochain article des photos de mes boutons de moustiques et de mes toilettes!

A part ça, le boulot se passe très bien pour Tatty, ses horaires, ses collègues, ses patients, tout baigne. Moi je commence tout juste à chercher. C’est pas gagné mais je suis motivé ! Le week-end on bouge pas mal, on a fait de la voile dans la baie sur le bateau d’un pote de Tatty, on est allé pêcher à Whangaruru, et on est même allé en boîte samedi soir comme des jeunes! Quoi d’autre ? Dans le mois à venir: il faut qu’on achète une bagnole; Axelle vient passer des vacances chez nous; et la mère de Tatty vient pour le weekend du 9-10 juin… ça sera la première fois de ma vie que je recevrai une belle-mère chez moi ! Voilà qui devrait faire couler un peu d’encre !

 Je vous laisse je vais surfer!

 Adissiatz. Julio*

PS : Eh les Scaërois, combien de retraits de permis cette année ?

^{Tres bientot sur vos ecrans:}

^{Les nouvelles aventures de peyragude!}

Bonjour la France! Alors voici enfin les nouvelles tant attendues. Nous revenons tout juste de notre périple dans les grands espaces québécois, et c?était sensationnel! Nous avons pris la route lundi 11 septembre, après que Jean-Paul se soit habitué à la conduite sur automatique (la jambe gauche dans la poche!). Et après un premier arrêt aux chutes de Montmorency, nous avons continué vers la région de Charlevoix, sur la rive Nord du St Laurent. Nous avons passé la première nuit à Baie St Paul, un petit village de peintres au bord de l?eau. Excellent premier contact avec les Québécois qui sont de sacrés numéros, et qui nous on accueilli très chaleureusement. Nous sommes remontés le long du fleuve jusqu'à la Baie Ste Catherine, traversant ainsi tout le Charlevoix, un enchaînement de petits villages qui rivalisent de charme et d?authenticité. Un traversier nous a permis d?arriver jusqu?aux confins du fjord du Saguenay où nous avons passé la nuit dans une petite ferme, point de départ pour la découverte de toutes sortes de bestioles canadiennes (orignal, ratons laveurs, loups blancs, etc.)

La route a continué vers Forestville, d?où nous avons embarqué pour une traversée d?une heure pour les côtes gaspésiennes. Et là le Jean-Paul a emmanché sur la route 132 que nous n?avons plus quitté! Cette jolie route permet de faire le tour complet de la péninsule de la Gaspésie en longeant successivement le St Laurent, la Baie de Gaspé, la Baie des Chaleurs et la vallée de la Matapédia, passant des villages de pêcheurs aux bois colorés. Parmi les plus beaux souvenirs : se promener en bateau encerclés par une horde de baleines, camper dans le parc national du Forillon, approcher le superbe rocher percé, contempler une colonie de près de 300 000 fous de Bassan sur l?île de Bonaventure, etc.

Sur le chemin nous avons fait une halte de presque une semaine à Carleton sur mer, dans un superbe chalet avec une vue panoramique sur la baie (merci encore à Jean-François et toute la petite famille pour leur aide et leur accueil). Visites des environs, promenades dans le parc national de la Gaspésie, musées, bon petits repas (les homards sont délicieux!), et bien sur repos dans notre chalet au bord de l?eau.

Vendredi nous avons repris la 132 en direction de la ville de Québec qui est aussi une petite merveille, et puis sur le retour vers Montréal, nous avons pique-niqué à Issoudun!!! Et si vous ne nous croyez pas, jetez un coup d??il aux photos!

Il ne reste plus que 3 jours à Montréal avant le retour.. nous pensons en profiter pour faire une dernière petite virée en Estrie pour voir une dernière fois les érables en feu. Comment le temps peut-il passer si vite!
On vous en raconterait bien un peu plus mais ce soir Shona nous a fait la soupe à l?oignon alors on va se mettre à table. De très gros bisous à tous et à bientôt.
Les Corkis, ravis.

Je vous écris depuis mon hamac, entouré d’une bonne centaine de hamacs, et suspendu au dessus d´une autre centaine de marmots qui gigotent sur leur tas de couvertures.

A part quelques uns qui sifflotent en attendant de s´endormir, je n´entends plus que le bruit du moteur. Ca y est, je suis au calme....

Je viens de passer un peu plus d´une semaine à bord du Henri IV, un cargo qui descend le fleuve Ucayali de Pucallpa jusqu´à Iquitos.

[ Petite pause géographie, histoire de s'y retrouver...]

Et demain j´arriverai enfin à destination.Non, non, je n´ai pas gagné une croisière chez Auchan.. C´est bien mieux que ça. J´ai pris les transports en commun en Amazonie! Et Iquitos se trouve être la plus grande ville du monde sans accès par la route.

Le voyage a été un peu plus long que prévu puisqu´on aurait du arriver il y a 4 jours (!) mais j´imagine que c´est ça qui le rendra inoubliable. J´étais la seule peau blanche de tous les passagers (pas de commentaire, merci.), ce qui m´a valu moult traitements de faveur, notamment à la cantoche où j´avais trop la cote avec les cuisinières, mais aussi beaucoup de regards, de questions et d´intérêt, presque trop.. Pourquoi tes yeux sont bleus? C´est où ça la France ? Pourquoi tu mets du pschitt anti-moustiques? Et qu´est-ce qu´il lui a pris à Zidane?!  Un peu de tout donc… et comme un coup le bateau était vautré sur un banc de sable, et 2 jours plus tard il s´ensuquait dans un bras mort, j´ai eu moi aussi le temps de faire la connaissance de tout un petit monde bien différent du mien, qui vit au rythme du fleuve, cohabite avec d´innombrables bestioles, et qui a surtout une patate inaltérable! Ça fait pas de mal de se faire rappeler qu´il en faut vraiment très peu pour être heureux. Bref, je suis enchanté de ma croisière, merci les magasins Auchan.

Avant Pucallpa, j´ai passé une semaine à Lima. (Ah oui, au fait, je suis au Pérou!). C´était une semaine très calme, et aussi la première semaine tout seul depuis mon arrivé en Amérique du Sud il y a déjà 3 mois. Je me suis reposé, j´ai bien mangé, j´ai retrouvé le plaisir de prendre des petits-déjeuners avec du café, des douches chaudes, et je me suis refait une santé parce qu´après la Bolivie et la marche jusqu´au Machu Picchu, j´étais pas beau à voir!! Ah, ça aussi ça mérite d´être raconté.. mon passage à Cusco a été hardcore. Après avoir quitté le lac Titicaca (la dernière fois que je vous donnai des nouvelles), je suis parti au Pérou avec Romain, le français avec qui j´ai parcouru la Bolivie. A Cusco on a retrouvé Pau et Edgar, mes deux potes catalans avec qui je faisais la nouba au Chili. Et à peine arrivés, on est parti tous les quatre, bien décidés à marcher jusqu´à la citadelle inca sans débourser un rond dans une agence. Et ça a pas loupé! On est parti de Mollepata en louant un cheval (coupé de bourricot) et un guide parce que les premiers jours de marche sont chaud-cacao.. bien sûr on a choisi celui qui nous prennait moins cher: Franklin, tout juste 14 ans, et à peine 1 mètre 40 (ça me rappelle mon enfance!!). On a collé les sac-a-dos, les tentes et la bouffe pour une semaine sur Mala Cara (la bourrique) et c´est parto mon coco. Parmi les grands moments du périple, doivent être cités : les nuits sous la tente à 4500m d´altitude, le réveil à coté du glacier de Salkantay, les bains dans les eaux chaudes au milieu des montagnes, l´entrée dans la forêt tropicale et l´arrivé dans la vallée mystérieuse, au pieds des ruines (et tout ça avec des cacas de couleur différente chaque jour!! la nature est merveilleuse..et la Bolivie est indigeste, désolé pour les âmes sensibles J). Le jour J n´était pas mal non plus (euh.. maman tu vas pas du tout aimer la suite mais bon ça va intéresser plein de monde alors désolé..). Donc quand on est enfin arrivé à entrer (sans payer!) au milieu des ruines, après 4 jours de marche comme des gros jackis de la rando, on a pris à burne de substances illicites et on a passé une surper journée au pays merveilleux de nos copains les incas.. voilà, celui-là aussi je le colle dans le top10 des plus beaux souvenirs de mon tour du monde. Vous aurez les détails de vive voie si ça vous intéresse. Le retour à Cusco nous a fait revenir sur terre : 30km de marche sur de la voie ferrée.. ça laisse le temps de haïr ces pourris de rosbifs qui ont racheté la ligne et qui vous taxent 50 dollars pour le billet! Eux aussi ils auront eu mes cacas mais pas mes sous!

[Voilà pour les principales aventures de ces dernières semaines. Ma lampe de poche a rendu l´âme sur ces belles paroles hier soir.. Je rajoute quelques lignes depuis Iquitos où je suis finalement arrivé ce matin. Il fait chaud, ça grouille de bestioles et de mobilettes, et je ne regrette pas d´avoir passé tout ce temps sur la lancha car la journée qui vient de passer a éte ultra chargée en évènements. C´est à se demander parfois si tout n´est pas déjà ecrit.. je garde ça pour la prochaine fois, mais je sais déjà que mon passage ici va rester gravé. Maintenant je vais rejoindre Quito en Equateur via Tarapoto, Chiclayo et Tumbes. J´ai un vol pour New York le 31 août. Montréal ME VOILAAAAA! Je vous embrassse, avec mention spéciale pour la tribu d´excités de Pascal Bas (alias Cancun), la Shounasse et sa précieuse aide, la famille Patel en vacances en Andalousie, ma Couille qui va entrer dans la vie active (rien à voir avec ma nouille..), et les Charrues qui ont fait une bien belle édition et bien sûr Eva qui arrache la chatte comme toujours! Vive la France. A vous les studios.]

Le Chili, c´est beau. L´Argentine, c´est mieux.

Trois semaines ont passé depuis la dernière fois. Et trois semaines par ici, un mois par là, ça fait déjà 8 mois que je suis parti!  

Retour rapide sur ma dernière semaine au Chili : l´isolement sur l´ile de Chiloe a bien eu lieu. Une copine de Santiago nous avait refilé les clés du chalet de ses parents, perdu au sud de l´ile, près de Chonchi. On est donc parti tous les quatre (Teresa, Victor, Federico et Julio..) à la recherche de Puti (!), le gardien du lac, qui devait nous conduire jusqu´à notre logis. Un taxi nous a laissé au milieu des vaches, près d´un petit chemin de terre, et Puti, l´homme de la forêt, nous est apparu. Il nous a fait grimper dans sa jeep rouge et nous a amené jusqu´au lac (qui ne figure sur aucune carte d´ailleurs..), et puis il est parti en nous disant qu´il reviendrait nous chercher deux jours plus tard. Et voilà comment on s´est retrouvé complètement isolés du reste du monde, au milieu des bois, avec un chalet, un lac, 4 kayaks, des cannes a pêche, et à boire et à manger pour un régiment. Comme dirait Diam´s, c´était d´la bombe bébé..

Après cette petite coupure, on a repris les sac-à-dos, on a quitté l´ile et on est remonté jusqu´à Valdivia, une autre ville de pêcheurs, connue pour ses gros loups marins, qui ne sont rien de plus que de gros phoques informes et de très mauvaise humeur.. La famille dans laquelle on est tombé à Valdivia était à l´image des phoques.. on s´est bien marré.. à part quand le gamin se mettait à hurler dans la maison comme dans l´exorciste, et quand la grand-mère nous pleurait le triste passé du Chili sur la table du petit déjeuner. Bref, on n´a pas pu s´empêcher de repasser par Pucón, oú on a été accueilli comme des rois une seconde fois. Et après deux gros jours de chouille, on a dit aurevoir à notre famille d´adoption, à Federico, ainsi qu´au Chili. Et on a passé la frontière.

AR GEN TINA!! AR GEN TINA!!

Comment ne pas tomber amoureux? J´ai passé les deux premiers jours dans un petit village de la cordillère, San Martín de los Andes. Et comme Teresa et Victor continuaient vers le Sud, on en a remis une petite couche pour se dire aurevoir. Au passage, en Argentine, on ne boit pas de Piscola mais du Fernet, et du maté bien sûr. Et pour vous faire un peu baver, sachez qu´une bonne bouteille de rouge coûte aussi cher qu´une entrecôte de 500g, soit environ 3 euros.. donc je peux vous dire que je ne loupe aucun repas! (j´approche le quintal :-)

Après 1400km dans la pampa, et tout ça en bus bien entendu, je suis arrivé à Buenos Aires. Sauf que je suis arrivé le jour du match Argentine-Côte d´Ivoire, et que quand il y a match, le pays s´arrête. Tous les magasins fermés, pas de bus, pas de taxi, et plus personne dans les rues à part quelques atroupements devant les vitrines des vendeurs de télés... en ce moment le pays ne vit que pour le foot, c´est de la folie. Bon j´ai quand même essayé de ne pas rester le cul assis devant la télé toute la journée, je me suis promené un peu partout, je suis allé au théâtre, au ciné, j´ai fait le clubber, j´ai appris un peu de tango, et j´ai bouffé comme un âne, une fois de plus.. 10 jours n´ont pas suffit à me rassasier, Buenos Aires est vraiment une ville à part en Amérique du Sud. Imaginez Paris, peuplée d´Argentins, avec des restos de malades pour 5 euros... et si ça ne vous parle pas, regardez les photos.

Ensuite je suis allé rejoindre Quitterie, une copine de fac, qui vit avec son chéri argentin à Rosario, sur les rives du Parana. Ça m´a fait du bien de me poser un peu et de retrouver la Quitoune (Je suis en train d´ecouter la Juntada en même temps C´est génial. Encore merci beaucoup à tous les deux). De là, je suis reparti dans la brousse, à Laboulaye, un petit bled oú j´étais attendu par Graciela (et oui, j´ai retrouvé sa trace!). J´ai été reçu comme un roi. J´ai eu Ursula au téléphone, et elle embrasse toute la famille Rond. On a fait une petite séance photos, et bien sûr, restos sur restos..

Voilà. Depuis samedi matin je suis à Cordoba. Et pour l´instant je n´ai rien fait à part fêter la victoire de L´Argentine en 8^ème de finale.. je n´ose pas imaginer ce qui va se passer s´ils gagnent la finale! Je vais rester encore une journée pour préparer la suite du voyage (vers Salta et Jujuy, puis san Pedro de Atacama au Nord du Chili). Je vous fais une bise sur les quatre joues et j´espère que l´été sera chaud dans les maillots!

Bon courage pour ceux qui stressent et merde à ma loulette!

Adichat´. Julio*